Avertissement : cet article contient des références gratuites et inutiles à Star Wars.
Il existe un art secret qui permet de réduire ses biodéchets sans utiliser de compost. Cet art, c’est n’est pas un maître composteur qui vous l’apprendra. Cet art, c’est le seigneur sec Darth Plagueis qui me l’a enseigné, comme je vais vous l’enseigner à mon tour.
Le principe est simple. Pour conserver certains aliments, on les fait sécher : raisins, abricots, pois chiche, lentilles, etc. Or les biodéchets, c’est des aliments – souvent humides. Si on ne veut pas ou ne peut pas composter, on peut les faire sécher.
C’est notamment utile quand on vit dans un studio et qu’on n’a pas de place ou pas assez de déchets pour un compost (moi), ou juste qu’on a la flemme (moi aussi). Le séchage des biodéchets permet de conserver ses biodéchets ad vitam en attendant d’avoir l’occasion de les envoyer dans un circuit de récupération.
Réduire les déchets en amont
Sécher les biodéchets marche super méga bien pour moi. Mais il y a quelques trucs que je fais en amont qui aident beaucoup.
Limiter le gaspillage alimentaire. Les biodéchets qui ont déjà commencé à pourrir, ça sèche moins bien. J’achète au plus près de ce dont j’ai besoin. Du coup, je ne jette jamais, jamais, jamais de nourriture. Mes seuls biodéchets, ce sont les épluchures, les pieds de champignons, etc. Pas les restes.
Cuisiner anti-gaspi. Je prends uniquement des produits bruts, et que cuisine tout ce que je peux. Oui, les fanes. Oui, les feuilles de choux fleur. Tout. Et je coupe mes produits pour que le maximum soit utilisé en cuisine. Combiné avec ma façon de gérer les courses, ça marche.
Éviter ce qui génère beaucoup de biodéchets. OK, je vais loin. Mais vu que j’ai pas de compost et très peu de biodéchets, j’évite le pomelo chinois et les produits qui vont me laisser des tonnes de déchets sur les bras.
Avec ces 3 axes, j’ai déjà réduit pas mal mes biodéchets. En fait, j’ai tellement réduit qu’en vivant seul, j’ai pas assez de déchets pour composter. D’où le séchage.
Comment faire en pratique
L’essentiel de la méthode, c’est de couper ses biodéchets en morceaux suffisamment petits pour qu’ils se dessèchent tout seuls. Pensez à une fine rondelle de carotte. Si vous la laissez sur une surface sèche pendant 2–3 jours, elle va se racornir et perdre son eau, pour finir un peu comme une chips. C’est exactement ça l’objectif.
Personnellement, je coupe en petits dés avec un couteau d’office. Si vous avez un robot, ça peut valoir le coup de hacher certains biodéchets pour aller plus vite (sauf qu’il faut laver le robot).
Une fois les biodéchets découpés, il faut les laisser reposer à plat sur une surface neutre. L’important est que les morceaux ne se recouvrent pas les uns les autres, ce qui empêcheraient ceux du dessous de sécher. Concrètement ça donne ça :
Je coupe fin parce que j’ai pas confiance. Vous pouvez couper plus gros. Mais si c’est trop gros, le morceau peut sécher à l’extérieur, tout en pourrissant de l’intérieur. La règle, c’est de maximiser la surface au contact de l’air libre.
Maintenant, vous laissez tranquille à l’air libre pendant 2–3 jours. Si vous habitez un endroit humide, ça peut poser problème. Donc à l’air libre, dans un lieu plutôt sec et à l’abri des courants d’air. Vous ne voulez pas que vos biodéchets s’envolent.
Et c’est tout. Quand les biodéchets ont séché, vous pouvez en faire ce que vous voulez. Moi j’ai un pot où je les accumule, en attendant d’aller les vider ailleurs plusieurs semaines plus tard.
La légende dit que le seigneur sec Darth Plagueis est mort découpé et séché à l’air libre par son disciple Darth Sèchious.
Ironique.