Ce que j’ai appris grâce au vrac liquide

J’ai la chance d’a­voir un maga­sin qui pro­pose du vrac liquide à coté de chez moi. Lessive, savon, huile, vinaigre, alcool : je peux avoir tout ça direc­te­ment dans mon propre conte­nant. En fai­sant ça, j’ai réa­li­sé que ça chan­geait des choses dans ma façon de penser.

Apporter son contenant à moitié plein

Il me res­tait du gel mul­ti-sur­faces : trop pour fran­che­ment devoir aller en rache­ter, mais pas assez pour être à l’aise. Je me dis “Ouais, mais j’ai pas de conte­nant libre, je peux pas aller en racheter”.

Mais en fait, non. Avec du vrac liquide, tu peux re-rem­plir ton conte­nant au maga­sin même s’il n’est pas 100% vide. J’ai pesé ma bou­teille de mul­ti-sur­faces, j’ai rem­pli avec le même pro­duit, et c’é­tait bon.

Transvaser d’un contenant à un autre

Mon spray à vitres au vinaigre blanc était vide. Le Day by Day était fer­mé pour 2 jours, et j’a­vais quand même besoin de net­toyer. Et de toute façon, je voyais mal com­ment j’al­lais rem­plir mon spray avec les becs ver­seurs un peu gros du maga­sin. Coincé.

Et là je réa­lise : j’ai du vinaigre blanc. J’ai un bidon de vinaigre pour ser­vir d’as­sou­plis­sant. Il y a pas mar­qué “Vinaigre blanc”, parce qu’il est juste ven­du comme “Vinaigre”, mais c’est le même. Ni une, ni deux, je trans­vase mon “Vinaigre ache­té pour la les­sive” dans mon conte­nant à “Vinaigre pour les vitres”. 

Produit ≠ contenant

Ça semble évident pour les pro­duits secs, mais pour les liquides, je res­tais dans un modèle “Produit = conte­nant”. Acheter du vinaigre ou de la les­sive, c’é­tait d’a­bord avoir un conte­nant dédié. Pas juste dédié au pro­duit (ça reste le cas dans le vrac), dédié à cet achat.

Je reliais for­te­ment mon pro­duit (du vinaigre) avec son conte­nu spé­ci­fique (spray, bidon) lié à un usage seg­men­té. En pas­sant au vrac liquide, j’ai réa­li­sé que tout ça n’a­vait aucun sens. Diviser les choses ain­si, ça ne sert qu’à seg­men­ter les usages, pour seg­men­ter les pro­duits et faire ache­ter des emballages. 

Mais c’é­tait tel­le­ment ancré en moi que je ne voyais même pas que c’é­tait le même vinaigre dans mon conte­nant “assou­plis­sant” et dans mon conte­nant “spray à vitre”. Et je me disais qu’il me fal­lait un conte­nant vide pour aller ache­ter du liquide, alors que bien sûr que non.